Commission Environnement et Lac Marin

Nous avons la chance d’avoir un environnement privilégié autour du Lac Marin de Port d’Albret.
L’objectif de la Commission Environnement & Lac Marin, est de protéger ce magnifique environnement afin que nos adhérents et les autres riverains puissent en bénéficier en toute sérénité et le plus longtemps possible.

Nous travaillons à analyser, comprendre et proposer des solutions pour protéger ce site de sable et d’eau face aux risques tels que :

  • eutrophisation du lac marin et la prolifération des algues vertes
  • la submersion marine
  • les inondations pluviales et fluviales.

Le 24 Février 2024 nous avons organisé avec le SIPA (Syndicat Intercommunal de Port d’Albret qui gère le Lac Marin et l’étang de Pinsolle ainsi que les ouvrages afférents), le 1er Colloque sur le Lac Marin (vidéo ICI) pour faire un état des lieux, identifier les risques et les opportunités que représente le Lac de Port d’Albret.  Lors du vote des budgets 2024 en Mars-Avril, les municipalités de VIEUX BOUCAU et de SOUSTONS, n’ont pas augmenté la part du budget dédié à l’entretien du Lac Marin. Ce budget est resté au niveau de 2023 à environ 500K€ soit 1,5% du total des budgets des 2 communes. Cet investissement est-il à la hauteur des enjeux que représente le Lac Marin pour l’économie des 2 communes et de la MACS ?

N’hésitez pas à nous contacter si vous constatez des anomalies, ou si vous avez des idées d’amélioration.

Vos interlocuteurs

Laurent DELANGE

Georges LABITTE

Les algues vertes

Le Lac Marin est menacé par les algues vertes qui envahissent ses eaux chaque année de Mars à Juillet

Ces algues consomment l’oxygène au détriment des autres espèces vivantes, augmentent la turbidité et dégagent des gaz toxiques lorsqu’elles se décomposent. Une grande quantité d’algues vertes peut conduire à l’eutrophisation du Lac Marin avec pour conséquence la mort de la plupart des espèces qui y vivent.

Les algues vertes ou ulves prolifèrent lorsqu’elles trouvent des nitrates ET des phosphates dans l’eau. Les phosphates sédimentent et son déjà présents en grande quantité dans la vase du lac. La limitation des algues vertes passe donc par la réduction des nitrates entrants dans le lac.

Photo prise le 22/03/22 – Algues vertes

 Selon nos mesures, les nitrates du lac sont apportés par le courant de Soustons de Février à Juin, lorsque la marée montante pousse les eaux du courant de Soustons dans le Lac Marin.

Une solution simple et sans investissement a été proposée, le 22 novembre 2022, par l’APPA au SIPA (Syndicat Intercommunal de Port d’Albret qui gère le Lac Marin et l’étang de Pinsolle). Cette solution consiste à fermer la vanne de sortie du courant de Soustons (dénommée Porte à Flot) pendant la marée montante, sur la période de février à Juin.

 Cette solution, préconisée dès le départ par la MIACA qui a conçu le Lac Marin, a été rappelée par l’APPA dès 2007 (Journal La côte sur des Landes) mais aussi lors du Colloque de Février 2024, et par l’étude SOGREA en 2009. Mais en 2000 est arrivée la loi sur la continuité écologique et les ouvrages ne peuvent plus être fermés lorsqu’ils interdisent le passage des espèces migrantes (sauf du 1er Juillet au 15 Septembre où une dérogation est autorisée par arrêté préfectoral…). Nous ne comprenons pas que depuis 2000, rien n’ai été entrepris pour revenir au fonctionnement initial prévu par la MIACA, sachant que :

   1) la continuité écologique est conservée grâce à « l’itinéraire bis » constitué par le passage via le Lac Marin et l’échelle à poisson se situant sur le barrage de dérivation qui permet aux migrateurs de rejoindre le courant de Soustons et les lacs et étangs en amont.

   2) et si cela ne suffit pas, il est possible d’installer une échelle à poisson sur la Porte à Flot comme cela a été fait pour le barrage de dérivation et le barrage de Pinsolle.

De plus les ouvertures du barrage de dérivation requises pour évacuer l’eau de l’étang de Soustons bourg (4 mois fin 2019 début 2020, et du 26/02/24 au 14/03/24) introduisent 100% des nitrates du courant de Soustons dans le Lac marin (ce qui va favoriser les algues vertes) et surtout diminuent drastiquement la salinité du lac : la part d’eau douce dans le lac est passée de 25% en moyenne barrage de dérivation fermé à 90% barrage de dérivation ouvert (mesuré le 13/03). Le 21/03/24 soit 1 semaine après la fermeture du barrage de dérivation le lac contenait encore 68% d’eau douce.

 Ces actions risquent d’avoir des effets délétères sur la faune du lac marin d’une part, et d’autre part, contribuent à envaser le lac marin utilisé comme exutoire, après que l’exutoire naturel : l’étang de Pinsolle soit déjà totalement envasé.  

 

Microalgue toxique : Ostréopsis

 

L’ostréopsis est une microalgue invisible à l’oeil nu qui prolifère dans les eaux théoriquement chaudes et calmes, près des littoraux rocheux. Elle est apparue de façon conséquente sur la cote basque à l’été 2021. Elle prolifère sur les macroalgues et dans l’eau sous forme de toxines pouvant se disperser dans les embruns et affecter les personnes par inhalation même si elles ne se baignent pas. Les personnes exposées peuvent ressentir des symptômes grippaux/irritatifs ou cutanés de faible gravité : toux, maux de gorge, saignement de nez, gène respiratoire, tremblements, douleurs musculaires, maux de tête, nausées, éruptions cutanées. Ces symptômes apparaissent dans un délai maximal de 6 heures après exposition et disparaissent généralement sous 3 à 4 jours.

En 2024, l’APPA en partenariat avec SURFRIDERS et le SMGBL (Syndicat Mixte de Gestion des Baignades Landaises) va réaliser une campagne de mesure sur la plage de l’estacade et les 2 plages surveillées du Lac Marin.

L’envasement du lac

Le lac marin s’envase à un rythme soutenu. Les études bathymétriques de 2003 et 2021 ont révélé que le volume d’eau du Lac Marin a diminué de 23% en 18 ans, à cause d’un envasement moyen de +50cm sur la période, soit +30000 à +50000 mètres cube de vase et de sable chaque année. Cet envasement est en partie naturel, mais en partie volontaire : le transfert de centaines de tonnes de sable des plages océanes vers les plages du Lac Marin de Vieux Boucau pour en améliorer l’aspect, ainsi que le maintient ouvert du barrage de dérivation pendant 4 mois lors des inondations de Soustons bourg fin 2019 début 2020, et du 26/02/24 au 14/03/24 ont contribué à ce phénomène.

Si rien n’est fait, le lac redeviendra un marais comme l’était le « junka » avant le creusement du lac. L’étang de Pinsolle est dans une situation d’envasement encore plus avancé, qui a conduit à remonter le seuil du barrage de Pinsolle pour maintenir une lame d’eau suffisante. Ces deux situations combinées vont conduire à augmentation de la fréquence et de la gravité des inondations sur Vieux Boucau, Soustons Plage et Soustons Bourg, en supprimant la possibilité d’évacuer efficacement le trop plein d’eau du Moïsan et du Courant de Soustons vers la mer via le Lac Marin.

L’APPA a créé un modèle hydraulique du lac qui permet d’estimer chaque année l’envasement sans recourir à une mesure bathymétrique. Une première mesure « état initial » a été réalisée fin 2021, et une seconde mesure réalisée fin 2022 montre un envasement qui s’accélère.

 

 Les inondations

Les riverains de l’avenue des Cutyots à Soustons Plage subissent régulièrement des inondations. La mairie alertée par les résidents a répondu le 14 janvier 2022, qu’elle lançait une étude hydrogéologique de la nappe sub-affleurante. Le 15 janvier 2023, les résidents ont relancé la mairie quant au résultat de l’étude hydrogéologique.

Suite aux inondations de fin 2021-début 2022, l’APPA a débuté en février 2022, l’enregistrement de la pluviométrie locale ainsi que du niveau de la nappe sub-affleurante.

Le 17 août 2022, une forte pluie d’orage a provoqué un début d’inondation dans l’avenue. A cette occasion, nos mesures ont montré que l’inondation était provoquée par les eaux de ruissellement et l’absence de réseau d’évacuation des eaux pluviales, et non pas par la nappe sub-affleurante. Ce fut encore le cas 2 fois par la suite.

Le 14 Décembre 2023, la nappe a affleuré pour la première fois au niveau de la route de l’Avenue des Cutyots mais sans créer d’inondation, ce phénomène a été constaté après les 140mm de pluie tombés durant la première quinzaine de décembre.